Alcool, tabac, jeux de hasard, jeux vidéo, internet, achats compulsifs, cannabis, amphétamines, opiacés… Les sources de dépendance sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses.
Suivant le degré de dépendance, ces produits / situations sont utilisé(e)s de différentes manières.
Chacune de ces dépendances possède ses effets propres, à court, moyen et long terme.
Néanmoins les mécanismes qui les sous-tendent possèdent entre eux de grandes similitudes.
A travers ce bref survol, nous allons donc essayer de décrire chacun de ces points, afin, nous l’espérons, de vous apporter quelques informations objectives sur le sujet.
Nous aborderons enfin quelques pistes de réflexions, pouvant s’avérer utiles, dans l’optique de sortir du cercle vicieux de la dépendance.
Les différents modes de consommation des drogues
Lorsqu’on s’intéresse aux modes de consommation des drogues, on peut distinguer trois grands types d’usages. Ceux-ci sont classés par ordre de gravité, en termes de répercussions sur le plan social, médical et psychologique. Néanmoins et quoiqu’on en dise, un usage de drogue n’est jamais anodin.
L’usage récréatif / ludique des drogues
Par usage récréatif, on entend une consommation qui n’entraîne ni problèmes de santé, ni problèmes sociaux ou de comportement.
C’est la cause la plus fréquente d’usage des drogues. C’est aussi celle qui génère les premiers essais de consommation.
Cet usage concerne surtout les jeunes, qui consomment le produit de façon collective et festive. L’idée est également de transgresser un interdit et de marquer son appartenance à un groupe. Il concerne aussi les adultes qui, de temps à autres, s’autorisent de façon festive et collective « un petit écart » (consommation en groupe d’alcool, de cannabis).
Cet usage n’est donc pas dangereux en lui-même. Sa dangerosité réside plutôt dans le fait qu’une barrière est franchie. Une fois cette limite passée, la probabilité de glisser vers la véritable dépendance se trouve majorée.
L’usage stimulant
Dans ce cadre, les drogues sont consommées dans l’optique d’une recherche de sensations fortes ou d’une amélioration de ses capacités physiques ou intellectuelles. L’usager aura alors recours à des psychostimulants, tels la cocaïne, les amphétamines ou l’ecstasy.
On peut aussi retrouver des personnes « accros » aux sensations fortes.
L’usage « thérapeutique ».
Dans ce type d’usage, la substance est prise dans le but de vaincre un mal-être ou une angoisse. L’usager cherche alors à s’anesthésier, à court-circuiter ses pensées et émotions douloureuses.
Lorsqu’on franchit ce cap, on passe généralement à un usage solitaire du produit. Il s’agit d’une des principales raisons qui poussent à consommer des produits sédatifs, comme le cannabis, l’alcool et l’héroïne.
Des difficultés familiales, sociales ou psychiques sont souvent à l’origine du glissement vers cette consommation.
Malheureusement, et comme nous le verrons plus loin, la prise de drogue, ou l’entrée dans la dépendance au comportement problématique, deviendra rapidement, une nouvelle source de problème, venant se surajouter aux difficultés qui ont motivé son usage. Un nouveau pas vers la dépendance est alors franchi
L’usage dépendance.
A ce stade, le produit n’est plus consommé pour court-circuiter ou mettre à distance des problèmes personnels.
La drogue est consommée de façon à réduire le mal-être que son absence induit, autrement dit pour résorber l’état de manque.
On entre alors dans la dépendance à proprement parler.
Qu’est-ce qu’une dépendance / addiction ?
Afin de diagnostiquer une dépendance, on utilise aujourd’hui les critères définis par le DSM-IV, manuel diagnostic et statistique des maladies mentales.
Celui-ci définit la dépendance à une substance comme : « un mode d’utilisation inapproprié d’une substance, entraînant une détresse ou un dysfonctionnement cliniquement significatif ».
Pour parler de détresse ou de dysfonctionnement significatif, on doit relever au moins trois des manifestations suivantes sur les douze derniers mois.
1 Un phénomène de tolérance
La tolérance est caractérisée par l’une et/ou l’autre des manifestations suivantes :
– Besoin de quantités nettement majorées de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré ;
– Effet nettement diminué en cas d’usage continu de la même quantité de substance.
2 Un phénomène de sevrage
Le sevrage est caractérisé par l’un ou l’autre des éléments suivants :
– Syndrome de sevrage caractéristique de la substance ;
Ceci renvoie au fait que, lors de l’arrêt ou de la réduction de la substance, un syndrome spécifique se développe. Ce syndrome dépend de la substance en question (ex : delirium tremens pour l’alcool, irritabilité, ennui, troubles du sommeil anxiété dans le cas du cannabis…)
– La même substance (ou une substance très proche) est prise pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.
3 Une perte de la maîtrise de la consommation
La substance est souvent prise en quantité supérieure ou sur un laps de temps plus long que ce que la personne avait envisagé.
4 Un désir d’arrêt infructueux
Il y a un désir persistant ou efforts infructueux pour réduire ou contrôler l’utilisation de la substance
5 L’investissement en temps
Un temps considérable est passé à faire le nécessaire pour se procurer la substance, la consommer ou récupérer de ses effets.
6 La désinsertion sociale liée à la drogue
D’importantes activités sociales, occupationnelles ou de loisirs sont abandonnées ou réduites en raison de l’utilisation de la substance.
7 La persistance de la consommation de drogue malgré les conséquences négatives
Pour parler de dépendance, un critère important consiste à ce que l’utilisation de la substance soit poursuivie, malgré la connaissance de l’existence d’un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent déterminé ou exacerbé par la substance.
Comment sortir de la dépendance ?
Pour sortir d’une addiction, quelle qu’elle soit, de nombreuses pistes s’offrent à vous. Parmi celles-ci l’approche cognitive et comportementale, donne des résultats encourageants.
Néanmoins, quelle que soit l’approche envisagée, il existe un facteur essentiel, permettant de prédire et pérenniser le succès de votre démarche : la motivation.
La motivation, flexible, évoluant sans cesse au cours du temps, du contexte, de notre prise de conscience ou non de l’existence d’un problème, de nos idéaux, nos aspirations, n’a rien à voir avec le concept figé et un brin moralisateur de volonté. Il s’agit d’une variable essentielle à travailler en thérapie.
Miller et Rollnick (1991) ont bien appréhendé cette réalité pour développer une approche thérapeutique efficace : l’entrevue motivationnelle.
Nous vous proposons, une approche de ce type, afin de vous aider à sortir de la spirale de la dépendance. N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples renseignements.
Vous pouvez revenir à la page décrivant les principales difficultés psychologiques que nous prenons en charge.
Dans cette rubrique, vous pouvez également vous renseigner sur les thérapies émotionnelles, cognitives et comportementales (tcc).
Vous pouvez également trouver des informations sur les troubles du sommeil.
Les difficultés de communication, ou d’estime de soi sont évoquées dans d’autres pages.
Vous pouvez aussi retrouver des éléments sur le stress et l’anxiété, ou sur la phobie sociale,mais également sur le vécu psychologique d’un handicap.
Nous évoquons aussi la problématique des acouphènes.
Nous vous proposons aussi des informations sur la thérapie des schémas cognitis.
De même, nous évoquons également le sujet de l’acceptation de son orientation amoureuse, ou de celle d’un(e) de ses proches.